La souffrance liée à une épreuve s’origine (aussi !) dans notre histoire.

L’épreuve rencontrée aujourd’hui peut entrer en résonance avec un traumatisme du passé. Si nous avons vécu précocement la trahison, le rejet ou l’abandon, ou bien encore l’humiliation et l’injustice, ces vieilles blessures peuvent inconsciemment être ravivées. Elles font l’effet d’élastiques psychiques qui nous font percevoir plus vivement encore l’épreuve présente car notre cerveau a gardé l’empreinte du passé. Il est important d’en prendre conscience car c’est là l’opportunité de soigner un épisode douloureux de son histoire et de désamorcer la violence du retentissement ressenti aujourd’hui. » 

Une épreuve invite à faire des deuils. Deuil d’une position sociale, d’une certaine image de soi, de personnes idéalisées, d’un mode de relation, d’une entreprise, d’un confort matériel, etc.  Le processus de deuil comporte des étapes qu’il est souvent indispensable de traverser pour arriver à un véritable pardon. Ces étapes sont le déni, la colère, la tristesse, la peur, la dépression, l’acceptation, le pardon et le renouveau. « 

Aussi est-il très difficile de faire l’économie d’un travail psychologique pour favoriser une croissance spirituelle. Ainsi, face à un très fort ressentiment vis-à-vis d’un tiers, la personne peut dire avec sa tête : « je te pardonne ». Mais si la charge émotionnelle demeure, si la colère et la tristesse n’ont pas été nommées et vécues à travers un accompagnement adapté, le pardon qui en résulte risque d’être incomplet, comme « fabriqué ». La personne n’est pas complètement unifiée et sa blessure peut être facilement ravivée.

Une blessure de l’âme nettoyée et guérie favorisera un vrai pardon au bénéfice d’une croissance spirituelle.