La blessure primordiale

Une blessure archaïque, un « mal pour un bien » ?

Le sens de la souffrance hante bien des esprits. Pourquoi, dès notre plus jeune âge, sommes-nous confrontés à des blessures profondes d’ordre ou physique ou psychologique, dont les effets risquent de se poursuivre toute notre vie ? 

La « blessure primordiale » de tout être humain serait une faille psychique ou physique qui contribue à structurer l’être mais qui, paradoxalement, dynamise sa pulsion de vie et son énergie créatrice. Face à sa blessure, la personne va mobiliser ses ressources conscientes et inconscientes, sublimer sa souffrance pour la transformer et conduire sa vie.

Si St Paul n’avait pas eu une « écharde dans sa chair », aurait-il été cet évangélisateur infatigable ? Ne se serait-il pas enflé d’orgueil en tant que rédacteur d’une partie du Nouveau Testament ? 

Plus près de nous, Beethoven, Van Gogh ou … Cyrulnik, comme bien d’autres, auraient-ils manifesté autant de talents si une blessure primordiale n’avait eu pour effet de provoquer en eux une résilience dans laquelle ils ont puisé l’énergie nécessaire pour accomplir leurs œuvres ?

Donc, à notre niveau, notre blessure primordiale personnelle serait « un mal pour un bien », un « cadeau » si on accepte de changer notre regard sur l’épreuve.

La vie nous offre l’opportunité de la transformer pour rebondir, agir et nous accomplir. Le tragique serait d’en faire une cause d’effondrement, de désespoir, d’échecs cumulés. C’est une forme de « quitte ou double » que l’existence nous présente souvent avec les moyens pour en sortir vainqueur.

Alain-Joseph Setton

Extrait du livre « Le coaching biblique, un accompagnement psycho-spirituel »

https://www.coaching-biblique.fr/